Les cabinets d’avocats sont des cibles privilégiées pour les cyberattaques, et la pandémie COVID-19 a accentué ces risques. Avec l’essor du travail à distance, les pirates informatiques exploitent davantage les vulnérabilités liées aux connexions hors bureau. Selon le journal ABA, « les escroqueries se multiplient pendant la crise du COVID ».
Les 3 principales cyberattaques ciblant les cabinets d’avocats
La transition vers le travail à distance a exposé les avocats à plusieurs cybermenaces. Connaître ces attaques est essentiel pour protéger vos données sensibles et votre réputation professionnelle.
1. Escroqueries par courriel (phishing)
Les e-mails de phishing usurpent l’identité d’expéditeurs légitimes et incitent les destinataires à fournir des informations confidentielles. Ces liens redirigent souvent vers de faux portails Office 365 ou d’autres services en ligne, capturant identifiants et mots de passe.
En 2018, près de 80 % des cabinets ont été victimes de phishing, selon Osterman Research. Avec la pandémie, des courriels frauduleux se faisant passer pour l’OMS ont ciblé les avocats, installant des logiciels espions via des pièces jointes soi-disant informatives sur le COVID-19. Pour plus de détails, découvrez comment les escroqueries virales contre les coronavirus attaquent les ordinateurs et les smartphones.
2. Ransomware
Le ransomware est un malware bloquant l’accès aux systèmes ou fichiers jusqu’au paiement d’une rançon. Il se propage via les pièces jointes aux e-mails, publicités malveillantes ou téléchargements douteux. Même après paiement, l’accès aux données n’est pas garanti. Cette menace met en danger la confidentialité des dossiers clients.
3. Violations de données
Les violations de données surviennent souvent après un phishing ou ransomware réussi. L’accès non autorisé aux dossiers clients peut entraîner des actions légales et nuire à la réputation du cabinet. La protection proactive est donc indispensable.
Solution de sauvegarde en ligne
Pour contrer les ransomwares et pertes accidentelles de données, une solution de backup en ligne sécurisée permet de restaurer rapidement les informations avec l’assistance de techniciens spécialisés.
3 mesures pratiques pour protéger un cabinet d’avocats
Pour sécuriser vos systèmes et vos informations, adoptez des mesures simples mais efficaces :
1. Crypter les données
Le partage d’e-mails et de documents est quotidien dans un cabinet. Le cryptage des données, notamment via un VPN (Virtual Private Network), crée un tunnel sécurisé avec un cryptage 256 bits, utilisé par les banques et organismes gouvernementaux, rendant l’interception quasi impossible.
2. Utiliser l’authentification à deux facteurs (2FA)
Les mots de passe faibles ou réutilisés augmentent le risque de piratage. La 2FA ajoute un second facteur, souvent un code à usage unique ou une authentification biométrique (empreinte digitale, reconnaissance rétinienne), renforçant la sécurité des comptes professionnels.
3. Investir dans des systèmes informatiques intelligents
Les outils de cybersécurité (anti-phishing, anti-malware, prévention des pertes de données) réduisent le risque de violation. Les cabinets perdent en moyenne 4,62 millions de dollars par incident de sécurité. Même si un budget complet n’est pas disponible, mettre à jour régulièrement vos logiciels permet de corriger les vulnérabilités et de protéger vos données sensibles.
Anticiper et sécuriser le cabinet contre les cyberattaques
Les données des clients sont des actifs stratégiques. En combinant :
- Le cryptage des informations,
- L’authentification à deux facteurs,
- Des solutions de cybersécurité adaptées que vous permettront de prévenir les cyberattaques, même en situation de télétravail imposé.
En conclusion :
La sécurité proactive est toujours moins coûteuse et plus efficace que la réaction après une violation de données. Les avocats doivent donc intégrer ces pratiques dans leur gestion quotidienne de la sécurité informatique.

